Raisons de Croire
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L'argument
moral
Le cœur humain, voilà une belle énigme. Cœur de lion, cœur de pierre, grand cœur, sans cœur…
Quel est ce sens en nous qui sait distinguer le bien du mal et qui lie intrinsèquement le cœur et la morale ?
En soulignant l’objectivité des valeurs et devoirs moraux, l’argument moral démontre que nous ne saurions être bons sans Dieu car sans lui, la notion même du bien perd tout son sens.
Quel est ce sens en nous qui sait distinguer le bien du mal et qui lie intrinsèquement le cœur et la morale ?
En soulignant l’objectivité des valeurs et devoirs moraux, l’argument moral démontre que nous ne saurions être bons sans Dieu car sans lui, la notion même du bien perd tout son sens.
L’ARGUMENT MORAL
Quel est le fondement des valeurs qui nous sont chères et selon lesquelles nous jugeons le bien et le mal, le bon et le mauvais, le juste et l’injuste ? La moralité est-elle subjective ou objective ? Ai-je, en tant qu’être humain, des obligations vis-à-vis de mes semblables ? L’homme possède-t-il une valeur innée ou n’est-il rien de plus qu’un singe sans poils ?
L’argument de Sorley
Connu pour ses travaux sur l’éthique, le philosophe William Sorley (1855-1935) a soutenu que le théisme fournissait la vision la plus rationnelle et la plus unifiée de la réalité, Dieu étant le fondement à la fois de l’ordre naturel et de l’ordre moral. Un autre William, William Lane Craig, a résumé la position de Sorley en formulant un argument basé sur l’existence d’un ordre moral avec une valeur objective équivalente à celle de l’ordre naturel.
L’argument de Sorley reformulé par le Professeur Craig se présente ainsi :
Les valeurs et devoirs moraux objectifs peuvent-ils exister sans Dieu ?
Examinons la première prémisse. Sans Dieu, peut-on revendiquer l’existence de valeurs et devoirs moraux ? Précisons avant d’aller plus loin ce que cette prémisse ne dit PAS. Elle ne dit pas que les non-croyants ne peuvent mener une vie morale. Elle ne dit pas non plus que les valeurs des non-croyants sont illusoires. Elle dit que les non-croyants n’ont aucune base objective et immuable permettant de juger de ce qui est bien ou mal. C’est « chacun fait ce qu’il lui plaît ». Dans un monde sans Dieu, d’où vient la dignité humaine ? D’un point de vue matérialiste, l’homme est le produit d’un long processus de sélection naturelle et de mutations génétiques aléatoires. Alors pourquoi penser qu’il a une valeur particulière ? Sans Dieu, l’homme n’est qu’un hominidé souffrant d’illusions de grandeur, se trouvant par hasard sur un drôle de caillou perdu dans l’espace.
Qu’est-ce qui peut constituer le fondement de notre sens du devoir qui contredit le réflexe de survie si ce n’est pas Dieu ? Certains pourraient affirmer l’humanisme, l’épanouissement humain ou l’intérêt général… mais si l’homme n’a pas de valeur intrinsèque –s’il n’est qu’un être vivant parmi d’autres – pourquoi choisir son épanouissement comme critère du bien et du mal ? Ne serait-il pas tout aussi arbitraire, et moins spéciste, de privilégier l’épanouissement d’un autre animal ? Et puis, l’épanouissement humain n’est pas du tout une valeur objective. Or, pour être fiable, un critère d’évaluation doit être objectif et immuable.
Les valeurs et devoirs moraux objectifs existent-ils ?
La deuxième prémisse n’est guère réfutable. Nous savons tous, au-delà de tout relativisme postmoderne, que les valeurs et devoirs moraux objectifs existent bel et bien. Rares sont ceux qui nieraient que la gentillesse, la fiabilité ou la générosité sont objectivement bonnes, tandis que la cruauté, la duplicité ou l’avarice sont objectivement mauvaises. Remarquons également que l’absence d’empathie, loin d’être plébiscitée pour son utilité évolutive, est généralement considérée comme un signe de psychopathie.
Quid des devoirs moraux ? Si j’ai faim et que j’aperçois un enfant assis sur un banc s’apprêtant à manger un bon jambon-beurre, qu’est-ce qui m’empêche de me servir de mon autorité d’adulte afin de lui voler son déjeuner ? Une mouette affamée n’hésiterait pas une seconde. Et pourtant, je sais parfaitement que ce serait objectivement mal de le faire. De plus, il serait objectivement mal de ne pas empêcher un autre de le faire à ma place. Ou alors, imaginez-vous en promenade dans un quartier résidentiel, quand tout d’un coup vous entendez des cris en provenance d’une maison d’où échappe un nuage de fumée… Quel serait le conseil de votre cœur ? De vous sauver ou bien de voler au secours des personnes coincées à l’intérieur de la maison ? Selon la logique darwinienne, vous devriez vous sauver sans réfléchir. Mais vous savez bien que vous avez un devoir moral d’intervenir, peu importe le danger. Clairement, il existe des valeurs et devoirs moraux objectifs.
L’argument de Sorley
Connu pour ses travaux sur l’éthique, le philosophe William Sorley (1855-1935) a soutenu que le théisme fournissait la vision la plus rationnelle et la plus unifiée de la réalité, Dieu étant le fondement à la fois de l’ordre naturel et de l’ordre moral. Un autre William, William Lane Craig, a résumé la position de Sorley en formulant un argument basé sur l’existence d’un ordre moral avec une valeur objective équivalente à celle de l’ordre naturel.
L’argument de Sorley reformulé par le Professeur Craig se présente ainsi :
- Si Dieu n’existe pas, les valeurs et devoirs moraux objectifs n’existent pas ;
- Les valeurs et devoirs moraux objectifs existent ;
- Donc, Dieu existe.
Les valeurs et devoirs moraux objectifs peuvent-ils exister sans Dieu ?
Examinons la première prémisse. Sans Dieu, peut-on revendiquer l’existence de valeurs et devoirs moraux ? Précisons avant d’aller plus loin ce que cette prémisse ne dit PAS. Elle ne dit pas que les non-croyants ne peuvent mener une vie morale. Elle ne dit pas non plus que les valeurs des non-croyants sont illusoires. Elle dit que les non-croyants n’ont aucune base objective et immuable permettant de juger de ce qui est bien ou mal. C’est « chacun fait ce qu’il lui plaît ». Dans un monde sans Dieu, d’où vient la dignité humaine ? D’un point de vue matérialiste, l’homme est le produit d’un long processus de sélection naturelle et de mutations génétiques aléatoires. Alors pourquoi penser qu’il a une valeur particulière ? Sans Dieu, l’homme n’est qu’un hominidé souffrant d’illusions de grandeur, se trouvant par hasard sur un drôle de caillou perdu dans l’espace.
Qu’est-ce qui peut constituer le fondement de notre sens du devoir qui contredit le réflexe de survie si ce n’est pas Dieu ? Certains pourraient affirmer l’humanisme, l’épanouissement humain ou l’intérêt général… mais si l’homme n’a pas de valeur intrinsèque –s’il n’est qu’un être vivant parmi d’autres – pourquoi choisir son épanouissement comme critère du bien et du mal ? Ne serait-il pas tout aussi arbitraire, et moins spéciste, de privilégier l’épanouissement d’un autre animal ? Et puis, l’épanouissement humain n’est pas du tout une valeur objective. Or, pour être fiable, un critère d’évaluation doit être objectif et immuable.
Les valeurs et devoirs moraux objectifs existent-ils ?
La deuxième prémisse n’est guère réfutable. Nous savons tous, au-delà de tout relativisme postmoderne, que les valeurs et devoirs moraux objectifs existent bel et bien. Rares sont ceux qui nieraient que la gentillesse, la fiabilité ou la générosité sont objectivement bonnes, tandis que la cruauté, la duplicité ou l’avarice sont objectivement mauvaises. Remarquons également que l’absence d’empathie, loin d’être plébiscitée pour son utilité évolutive, est généralement considérée comme un signe de psychopathie.
Quid des devoirs moraux ? Si j’ai faim et que j’aperçois un enfant assis sur un banc s’apprêtant à manger un bon jambon-beurre, qu’est-ce qui m’empêche de me servir de mon autorité d’adulte afin de lui voler son déjeuner ? Une mouette affamée n’hésiterait pas une seconde. Et pourtant, je sais parfaitement que ce serait objectivement mal de le faire. De plus, il serait objectivement mal de ne pas empêcher un autre de le faire à ma place. Ou alors, imaginez-vous en promenade dans un quartier résidentiel, quand tout d’un coup vous entendez des cris en provenance d’une maison d’où échappe un nuage de fumée… Quel serait le conseil de votre cœur ? De vous sauver ou bien de voler au secours des personnes coincées à l’intérieur de la maison ? Selon la logique darwinienne, vous devriez vous sauver sans réfléchir. Mais vous savez bien que vous avez un devoir moral d’intervenir, peu importe le danger. Clairement, il existe des valeurs et devoirs moraux objectifs.
Conclusion
Compte tenu de l’exactitude des deux premières prémisses, nous devons accepter la conclusion : Dieu existe. Selon la Bible, l’humanité est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. Qui d’autre que lui pourrait à la fois affirmer la valeur innée de l’homme et lui conférer tous les sens dont il a besoin : ceux qui lui permettent de percevoir son environnement physique et ceux qui lui permettent de percevoir son environnement moral ?
Dieu est le paradigme de la bonté et sa nature même est le fondement ultime des valeurs et des devoirs moraux objectifs. Autrement dit, toute loi qui existe nécessite un législateur ; une loi morale existe ; donc, un Législateur moral existe.
Compte tenu de l’exactitude des deux premières prémisses, nous devons accepter la conclusion : Dieu existe. Selon la Bible, l’humanité est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. Qui d’autre que lui pourrait à la fois affirmer la valeur innée de l’homme et lui conférer tous les sens dont il a besoin : ceux qui lui permettent de percevoir son environnement physique et ceux qui lui permettent de percevoir son environnement moral ?
Dieu est le paradigme de la bonté et sa nature même est le fondement ultime des valeurs et des devoirs moraux objectifs. Autrement dit, toute loi qui existe nécessite un législateur ; une loi morale existe ; donc, un Législateur moral existe.
« Lorsque les païens qui n’ont pas la Loi de Moïse accomplissent naturellement ce que demande cette Loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, alors qu’ils n’ont pas la Loi. Ils démontrent par leur comportement que les œuvres demandées par la Loi sont inscrites dans leur cœur. Leur conscience en témoigne également, ainsi que les raisonnements par lesquels ils s’accusent ou s’excusent les uns les autres. »
Romains 2:14-15