Raisons de Croire
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L'argument ontologique
Imaginez un cercle carré. Ou un célibataire marié. Ou un jeune vieillard. Impossible à faire – ce sont des contradictions.
De la même manière, l’argument ontologique s’appuie sur les règles de la logique pour prouver qu’un monde sans Dieu ne serait rien de moins qu’une incohérence de raisonnement.
De la même manière, l’argument ontologique s’appuie sur les règles de la logique pour prouver qu’un monde sans Dieu ne serait rien de moins qu’une incohérence de raisonnement.
L’ARGUMENT ONTOLOGIQUE
Malgré sa nature énigmatique, cet argument fait débat depuis plus de mille ans. Anselme de Cantorbéry a été le premier à le formuler, mais de nombreuses sommités intellectuelles telles que Descartes, Spinoza, Leibniz ou Hegel l’ont suivi au cours des siècles. De nos jours, la version conçue par Alvin Plantinga est particulièrement appréciée.
L’argument d’Anselme
Dans son ouvrage Foi Raisonnable, William Lane Craig présente l’argument d’Anselme sous la forme suivante :
Étonnamment peut-être, les prémisses de 2 à 6 ne sont généralement pas disputées. Tout tourne autour de la première prémisse, donnant lieu à toutes sortes d’objections caricaturales telles que « la pizza la plus grande qui se puisse concevoir » ou « la licorne la plus grande qui se puisse concevoir ». Mais à part provoquer des rires faciles, ces objections ne servent pas à grand-chose. Ce qui est important à comprendre dans la première prémisse est la définition de Dieu en tant qu’être le plus grand qui se puisse concevoir. Dieu, et Dieu seul, est par nature parfait et ce, de façon objective et universelle. On ne peut en dire autant d’une pizza, ni d’une licorne, ni de quelque autre objet ou être que ce soit.
L’argument de Plantinga
Pour ceux qui auraient mal à la tête, la version proposée par Alvin Plantinga vous soulagera (ou vous achèvera, tout dépend…). Cet argument étant assez conceptuel, quelques définitions seront utiles :
Allons-y :
Comme pour la version formulée par Anselme, les détracteurs de la version de Plantinga ont tendance à s’attaquer à la première prémisse, mais là encore, il suffit de comprendre la notion de « maximalement grand ». Ici, cela signifie un être possédant toutes les propriétés objectivement excellentes. Donc, laissons de côté les pizzas et autres licornes (aussi grandes qu’elles puissent être). La puissance de cet argument découle de sa logique. Ainsi, si l’existence de Dieu est même possible, alors Dieu existe.
L’argument d’Anselme
Dans son ouvrage Foi Raisonnable, William Lane Craig présente l’argument d’Anselme sous la forme suivante :
- Dieu est par définition l’être le plus grand qui se puisse concevoir ;
- L’être le plus grand qui se puisse concevoir existe soit seulement dans l’intellect, soit dans l’intellect et aussi dans la réalité ;
- Il est objectivement plus grand d’exister dans l’intellect et aussi dans la réalité que d’exister seulement dans l’intellect ;
- En tant qu’être le plus grand qui se puisse concevoir, si Dieu existe du tout, il doit exister dans l’intellect et aussi dans la réalité ;
- Nous savons d’expérience directe que Dieu existe dans l’intellect puisque nous pouvons tous le concevoir ;
- Conformément à (4) il est donc hors de doute que Dieu existe, et cela tant dans l’intellect que dans la réalité.
Étonnamment peut-être, les prémisses de 2 à 6 ne sont généralement pas disputées. Tout tourne autour de la première prémisse, donnant lieu à toutes sortes d’objections caricaturales telles que « la pizza la plus grande qui se puisse concevoir » ou « la licorne la plus grande qui se puisse concevoir ». Mais à part provoquer des rires faciles, ces objections ne servent pas à grand-chose. Ce qui est important à comprendre dans la première prémisse est la définition de Dieu en tant qu’être le plus grand qui se puisse concevoir. Dieu, et Dieu seul, est par nature parfait et ce, de façon objective et universelle. On ne peut en dire autant d’une pizza, ni d’une licorne, ni de quelque autre objet ou être que ce soit.
L’argument de Plantinga
Pour ceux qui auraient mal à la tête, la version proposée par Alvin Plantinga vous soulagera (ou vous achèvera, tout dépend…). Cet argument étant assez conceptuel, quelques définitions seront utiles :
- « Un monde possible » est une réalité imaginable et cohérente.
- « Le monde réel » est la réalité telle que nous la connaissons.
- « Maximalement grand » est dit d’un être (Dieu) constitué de propriétés objectivement excellentes telles que l’omniscience, l’omnipotence et la perfection morale.
Allons-y :
- Il est possible qu’un être maximalement grand existe ;
- S’il est possible qu’un être maximalement grand existe, alors on peut dire qu’un être maximalement grand existe dans quelque monde possible ;
- Un être maximalement grand ne serait pas maximalement grand s’il existait seulement dans quelque monde possible ; pour être maximalement grand, il faudrait qu’il existe dans tous les mondes possibles ;
- Si un être maximalement grand existe dans tous les mondes possibles, alors il existe dans le monde réel ;
- Par conséquent, un être maximalement grand existe.
Comme pour la version formulée par Anselme, les détracteurs de la version de Plantinga ont tendance à s’attaquer à la première prémisse, mais là encore, il suffit de comprendre la notion de « maximalement grand ». Ici, cela signifie un être possédant toutes les propriétés objectivement excellentes. Donc, laissons de côté les pizzas et autres licornes (aussi grandes qu’elles puissent être). La puissance de cet argument découle de sa logique. Ainsi, si l’existence de Dieu est même possible, alors Dieu existe.
Conclusion
Dieu existe. Dire le contraire serait une faute de logique !
Dieu existe. Dire le contraire serait une faute de logique !
« Et pour ce qui est de Dieu, certes si mon esprit n’était prévenu d’aucuns préjugés, et que ma pensée ne se trouvât point divertie par la présence continuelle des images des choses sensibles, il n’y aurait aucune chose que je connusse plus tôt ni plus facilement que lui. Car y a-t-il rien de soi plus clair et plus manifeste que de penser qu’il y a un Dieu, c’est-à-dire un Être souverain et parfait, en l’idée duquel seul l’existence nécessaire ou éternelle est comprise, et par conséquent qui existe ? »
René Descartes, Méditations métaphysiques